Bella Njoh est mort

Bella Njoh est mort
Le chanteur camerounais de Makossa a rendu l’âme des suites d’un malaise, ce 27 mai 2014, à l’Hôpital Laquintinie de Douala.

Le monde artistique est encore en deuil. Quelques semaines seulement après Joe Etondè et Lapiro de Mbanga. Cette fois, l’arme fatale de la mort s’est abattue sur Bella Njoh. L’artiste a rendu l’âme ce 27 mai 2014, aux encablures de 4h30 min. c’était à l’Hôpital Laquintinie de Douala. Il y était interné dans ce centre hospitalier à la suite d’un malaise survenu à son domicile, le 4 mai 2014, sis à Bonamikano à Bonaberi, arrondissement de Douala 4e. Malgré le suivi médical du personnel de santé, la situation de Bella Njoh ne s’est pas améliorée. Au contraire, elle s’est aggravée. Et le 20 mai 2014, l’homme a tombé dans une situation comateuse. Etat dans lequel il resta jusqu’au dernier souffle poussé ce jour.

Bella Njoh, connu comme l’homme aux lunettes noires, était une des valeurs sures du makossa. Excellent batteur de jazz, il était également compositeur et interprète. Les mélomanes se souviennent encore bien de son album à succès « Mambo Penya » qui avait fait un tabac à la fin des années 80. « Cet album a bercé notre enfance. C’était les premières musiques sur lesquelles nous avons dansé quand, avec mes amis, nous sommes allés en boîte de nuit pour la première fois. Bon voyage l’artiste et compose davantage pour Dieu dans l’au-delà », lance, avec chagrin, Paul Monkam. L’artiste qui s’en va compte une quinzaine d’albums à son actif. Oublié depuis un bon bout, il était revenu sur la scène musicale, il y a moins de cinq ans, avec un opus qui marchait bien. « Ma musique est traversée par une thématique générale qui tourne autour du train-train quotidien ; la vie telle qu’on la vit tous les jours. Je parle de nous tous et je donne des conseils. En plus d’être le fruit d’un dur labeur, le nouvel album qui est en ce moment sur le marché, se démarque par des chansons endiablées », avait-il déclaré durant la période promotionnelle de ce disque. Et conclure : « En dehors du Makossa, je vois clair dans les slows… Je suis assez sentimental ».

L’homme qui casse son micro ce jour était aussi chef traditionnel de la communauté Bonebanda, dans la région du Littoral. Adieu l’artiste !