La Fecafoot enquête sur les «sept brebis galeuses» parmi les Lions

La Fédération camerounaise de football a instruit son comité d’éthique d’enquêter sur les allégations du journal Allemand Der Spiegel faisant état d’un éventuel truquage du match Cameroun-Croatie
La Fédération camerounaise de football (Fecafoot) a publié un communiqué hier à travers lequel elle explique que l’existence «de sept brebis galeuses (seven bad apples tel que rédigé par Der Spiegel )» dans l’équipe nationale de football du Cameroun ne reflète pas les valeurs et les principes qu’elle défend. Ainsi que, poursuit la fédération, le code de conduite de la FIFA et la morale publique.
La Fecafoot réagit ainsi suite à un article publié par le journal allemand Der Spiegel dans son édition du 27 juin 2014 sur des soupçons de corruption concernant des footballeurs camerounais lors de la rencontre ayant opposé les Lions indomptables à la sélection croate le 18 juin dernier au Brésil. Rencontre soldée par une sévère défaite du Cameroun (0-4).
Le journaliste allemand Rafael Buschmann du Spiegel Sports citait dans son article une célébrité des paris footballistiques Wilson Raj Perumal, de Singapour. À quelques heures du match qui a été joué à l’Arena Amazonia de Manaüs le 18 juin, ce dernier aurait livré des détails étonnants de la rencontre au journal Allemand: la défaite camerounaise par un score de 4-0 et l’expulsion d’un joueur dans la première mi-temps (Alexandre Song à la 40ème minute). La rencontre a effectivement tourné telle quelle. Le parieur a confié par la suite que le match a été acheté auprès de «sept brebis galeuses» dans l’équipe du Cameroun. On peut toutefois s’étonner du fait que Der Spiegel ait livré cette information le 27 juin 2014, près de 10 jours après la rencontre litigieuse en question.
© fecafoot-officiel.com
En 55 ans d'existence, la Fecafoot dit n'avoir jamais été suspectée de fraude
«Bien que n’ayant pas encore été saisie par la FIFA», le président du Comité de normalisation de la Fecafoot, Joseph Owona, dit avoir instruit le Comité d’éthique de la Fédération de mener une enquête autour de ces accusations «dans les plus brefs délais». Pour se désolidariser de ces allégations de Der Spiegel, la Fecafoot rappelle qu’en 55 ans d’existence, elle n’a jamais été sanctionnée ou pris au fait dans une quelconque affaire de fraude. Pour le cas des lions indomptables qui ont lamentablement échoué dans les autres rencontres jouées à la Coupe du monde 2014 (0-1 face au Mexique et 1-4 face au Brésil), la Fédération assure qu’elle mettra en œuvre «tous les moyens» pour vérifier ces «suppositions».
L’aventure des Lions indomptables au Brésil continue de susciter des remous. Le 25 juin dernier déjà, le président de la République du Cameroun, Paul Biya, a instruit le Premier ministre de mener une enquête dans un délai d’un mois sur les causes de la récente débâcle des Lions au mondial brésilien. En espérant que les enquêtes qui se multiplient autour de l’équipe fanion permettront de mieux voir dans les problèmes de l’équipe nationale du Cameroun. Elle n’a plus rien gagné depuis 2002, se contentant à l’occasion d’animer la rubrique «faits divers» des médias.