Alerte : Les arnaqueurs dans les taxis à Douala
Alerte : Les arnaqueurs dans les taxis à Douala
Les habitants de la capitale économique sont depuis quelques de véritables proies pour ces escrocs de la dernière génération.
Ce mercredi, 19 mars 2014, Belvine T. employée dans une entreprise de la place, comme tous les matins, veut se rendre à son lieu de service, à Akwa. Elle emprunte donc un taxi au niveau du marché des rails, à Bonaberi, pour le rond point Deido. A l’intérieur de ce taxi, elle trouve deux femmes, la trentaine bien sonnée, assises à l’arrière. Au siège avant, un monsieur de la même tranche d’âge visiblement doux comme un sandwich sans sel ni piment, plus le chauffeur.
En chemin, une des dames demande à ce dernier de tout faire pour éviter les contrôles de police en route. «J’étais surprise et me suis demandée ce qu’elle se reprochait.
Les autres passagers aussi ont donné l’impression de l’être », narre Belvine. Immédiatement, feignant de s’inquiéter de sa sécurité et celle de ses passagers, le chauffeur gare son véhicule et va regarder ce que contient le sac de la femme en question. Après avoir effectué un tour à la malle arrière de son taxi, il revient avec quatre billets de 10.000 Fcfa. « Il nous a fait savoir qu’il s’agit d’un sac d’argent.
Accompagné des autres passagers, ce chauffeur s'est mis à menacer la dame de dire toute la vérité au sujet de la provenance de cet argent sinon il ira la livrer à la police », ajoute la jouvencelle.
La dame transportant ce soi-disant argent déclare que ce sac contient la somme de 50.000.000 Fcfa. D’origine Nigériane, elle confie qu’elle travaille pour un Alhadji (homme musulman très riche. Ndlr) en Guinée Équatoriale, son patron lui faisant confiance, lui a montré une pièce secrète dans sa maison où il garde sa richesse. Mais celui-ci l’ayant bastonné un jour, elle a décidé de le voler avant de partir. Une histoire à dormir debout. « Elle dit avoir forcé la porte de cette pièce secrète et s’être emparée du sac d’argent contenant les billets de FCfa. Elle déclare également avoir vu une grande mère dans un songe qui lui a demandé de travailler spirituellement sur cet argent avant de l’utiliser ». Du jamais vu.
Les autres passagers exigent la somme de 5.000.000 Fcfa pour chacun d'eux. Ceci en échange de leur silence. La Nigériane accepte l’offre. Mais, pose une condition de taille. Elle demande à voir un guérisseur pour «travailler» sur cet argent. Le deal est aussi accepté. Tous y compris le chauffeur tombent d’accord et décident de se rendre chez un marabout qui réside à Bekoko. C’est à cet instant que Belvine, demande à descendre du taxi, au regard de l’heure avancée.
Elle emprunte un autre taxi qui l’amène à destination. Une fois au bureau, elle raconte sa mésaventure et c’est en ce moment que ses collègues sur lui apprennent qu’elle vient d’échapper à une arnaque chirurgicale. En effet, c’est le nouveau mode opératoire des escrocs dans la capitale économique. Il ne se passe plus de jour sans toutefois que les passagers soient arnaqués dans les pseudo-taxis qui sillonnent la ville avec des passagers d’un autre genre.
Seulement, une fois dépouillées, les victimes n’ont pas le courage de Belvine, pour raconter leur mésaventure. Ce n’est pas d’ailleurs le seul mode opératoire. Parfois, il est demandé aux passagers, les femmes surtout, qui sont en surcharge d’ajuster le caoutchouc de la portière et pendant qu’ils s’y emploient, le voisin de gauche se sert dans le sac en main. Quand c’est un homme, le principe change. N’ayant pas de sac en main, c’est le passager juste derrière lui qui dit être serré et lui demande de se lever pour pousser le siège vers l’avant, et dès qu’il se lève, c’est sa poche gauche du pantalon qui reçoit les mains étrangères. Avis donc aux habitants de la cité économique.