Quand Boko Haram freine l’activité économique du Tchad
Le groupe djihadiste Boko Haram inquiète le Tchad dont l’activité économique a subi un frein depuis l’arrivée de la secte islamiste dans les pays qui lui sont frontaliers.
Boko Haram inquiète de plus en plus le Tchad. En effet, depuis l’infiltration de ce groupe au Nigeria et au Cameroun, l’économie du pays n’est pas au beau fixe.
Economie menacée ?
Pour ce pays enclavé, l’essentiel de l’activité économique se fait avec les pays qui lui sont frontaliers. Or, depuis l’arrivée de Boko Haram dans ces pays, l’activité économique du Tchad est au ralenti. En effet, l’essentiel du commerce du pays se fait avec le Nigeria par la ville de Gambaru, qui est une zone où les attaques du groupe djihadiste se multiplient. Un commerçant qui s’est confié à l’AFP explique que les pièces de rechanges qu’il vend proviennent toujours du Nigeria. Le trafic routier étant paralysé au sud du pays, le commerçant n’est plus approvisionné. Sans compter que les raids des combattants de Boko Haram au nord du Cameroun ne facilitent pas le trafic.
Le trafic fluvial n’est pas en reste. Les autorités tchadiennes ont interdit toute navigation sur le fleuve Chari ainsi que sur le lac Tchad. Des patrouilles fluviales veillent quotidiennement au respect de l’interdiction. Le fleuve Chari, lieu fondamental dans la circulation de marchandises entre le Tchad et le Cameroun, est désormais plus que jamais désert.
Le Tchad fait partie des pays ayant mis en place l’opération de lutte contre les groupes armés djihadistes présents au Sahel. Simultanément à cette opération, le Tchad, le Nigeria, le Niger et le Cameroun ont décidé de créer une force régionale dédiée au combat contre Boko Haram.