SALAIRE MINIMUM : VERS UNE REVALORISATION À 35 000 FRANCS CFA

Le gouvernement est en passe de trouver un accord avec les partenaires sociaux pour faire évoluer la valeur du SMIG au Cameroun.


Les leaders de syndicats patronaux sont réunis autour du ministre du Travail depuis le début de la semaine pour implémenter les «mesures d’accompagnement» instruites par le président de la République à la suite de l’augmentation des prix des hydrocarbures intervenue le 01er juillet 2014. Selon des informations qui émanent de la salle des négociations, les deux parties seraient en passe de trouver un accord. Le Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) va vraisemblablement connaître une augmentation de 23% par rapport à celui qui avait déjà été négocié en 2008 et qui correspondait à 28 500 francs CFA. Cette augmentation si elle se confirme est le résultat d’un consensus entre les positions du gouvernement et celles des patrons. Lors de l’émission d’information Dimanche Midi sur le Poste national de la CRTV, le ministre Grégoire Owona indiquait déjà les difficultés qu’il avait de convaincre les patrons d’imprimer une hausse au profil du salaire minimum. Le 09 juillet dernier au sortir d’un round de négociations, il soulignait que «les patrons ne veulent pas la revalorisation du SMIG». Le taux qu’ils proposent confie-t-il alors à la presse est très faible, loin des aspirations du gouvernement.


Le chiffre de 35 000 francs CFA qui semble faire consensus a pour ambition de ne pas imposer un montant aux patrons qu’ils ne pourront pas payer. Par contre, le ministère du Travail souhaite que les entreprises généralisent les procédures de couverture sociale de l’ensemble de leurs employés. «La sécurité sociale doit s’étendre à diverses couches sociales, pas uniquement les travailleurs, haut-cadres, directeurs et autres. C’est aussi pour le petit personnel, nous devons faire en sorte que tous ceux qui peuvent êtres répertoriés, le soit effectivement avant qu’on aille s’engouffrer dans la population des sauveteurs ou des paysans». Là aussi, les patrons risquent de faire valoir que la conjoncture économique ne leur permet pas de remplir cette obligation. Entre temps outre les prix des hydrocarbures, les prix du transport urbain et interurbain ont déjà été revalorisés. A ce niveau, il n’y a aucune exception possible.