Cameroun : Statuts adoptés, unité retrouvée ?

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Pour la troisième fois, l’assemblée générale de la Fédération camerounaise (Fecafoot) s’est réunie mercredi. A nouveau adoptés, les statuts de l’instance ne devraient cette fois par faire l’objet de contestations.


Dans le cas contraire, les Lions Indomptables restent sous la menace d’une suspension de la FIFA.

Un air de déjà-vu. Pour la troisième fois en l’espace d’un an, la Fédération camerounaise (Fecafoot) s’est réunie en assemblée générale et a adopté ses nouveaux statuts et son code électoral, franchissant la première étape du processus normalisation imposé par la FIFA au terme de deux ans de tutelle. Après les ratés d’août 2014 et de juin 2015, les nouveaux statuts de la Fecafoot ont cette fois été adoptés mercredi par 97 voix sur 99 (deux voix contre), dépassant largement le seul des 2/3 tiers requis.

A l’issue d’un travail de concertation placé sous l’égide du Premier ministre, Philémon Yang, les différents camps en désaccord sont parvenus à un consensus, ce qui devrait éviter de voir la procédure être à nouveau contestée en justice. Ils n’ont guère le choix : en cas de nouveau revirement, la FIFA abrandi la menace d’une suspension des sélections camerounaises.

Le cas Tombi A Roko

Au centre des divergences, se trouvait notamment le cas des membres du comité de normalisation, qui gèrent le football camerounais depuis deux ans, soupçonnés de tirer profit de leur position en cas de candidature pour le poste de président de la Fecafoot en septembre. Actuel secrétaire général de l’instance, Tombi A Roko est implicitement la cible de ces interrogations. Pour sortir de l’imbroglio, les nouveaux textes l’obligeront à se placer en congés administratifs dès lors qu’il aura fait acte de candidature. L’assemblée a également convenu que le nouveau président aura le pouvoir de nommer, en plus des 16 membres issus de l’assemblée générale, trois membres extérieurs à celle-ci au sein du comité exécutif de la Fecafoot.

Malgré l’unité de façade affichée avec ces deux compromis, de nouveaux motifs de discorde risquent de surgir au cours des prochaines semaines. D’après Camfoot.com, une frange des délégués de l’assemblée générale réclame un audit financier concernant la gestion des fonds de la Fecafoot par le comité de normalisation, en particulier au sujet de l’utilisation de la manne amassée lors des Mondiaux 2010 et 2014. En cas de refus, une partie de l’assemblée générale promet de bloquer le processus électoral et de saisir la justice. Reste donc à ne pas crier victoire trop vite.