Par les chemins du Cameroun

Cameroun… la foret qui soigne

Les problèmes économiques, sont tels que bon nombre de camerounais retournent a la foret en quête de remèdes naturels, en remplacement des médicaments qu’ils achetaient auparavant en pharmacie.

Les médicaments d’importations sont devenus trop couteux pour les citoyens ordinaires en Afrique en général et au Cameroun en particulier. Raison pour laquelle, les camerounais retournent de plus en plus comme autrefois aux guérisseurs traditionnels qui leurs prescrivent des médicaments locaux dérivés de plantes médicinales. Si l’efficacité des médicaments occidentaux n’est pas remise en cause, force est de constater que ces guérisseurs s’appuient sur des connaissances transmises de génération en génération et que bon nombre de leurs remèdes sont bel et bien efficaces.

Il y en a même qui suscitent un intérêt considérable à l’étranger, notamment le « Prunus africana » dont l’écorce traitée a démontré son efficacité dans la prévention du cancer de la prostate, l’un des cancers les plus fréquents dans les pays développés. Le commerce du «Prunus africana » génèrerait d’ailleurs environ 150 millions de dollars chaque année. Parmi les autres plantes faisant l’objet d’un commerce florissant à l’échelle internationale, citon « Voacanga africana, Pausinystalia johimbe et Strophantus gratus ». Les camerounais des zones rurales, utilisent ces plantes médicinales depuis des siècles. Leur importance culturelle est indéniable aux quatre coins de la planète. L’engouement que l’on constate en Occident pour l’aromathérapie et l’homéo thérapie ne fait que le confirmer.

Si les plantes médicinales sont moins chères que les médicaments modernes et parfois, tout aussi efficaces, elles n’en sont pas pour autant plus facilement accessibles.

En effet, elles ne sont pas en vente libre dans les pharmacies : il faut aller se les procurer en forêt ! Cela pose automatiquement un autre problème et pas des moindres : celui de la durabilité. Les autorités locales devraient intervenir afin d’éviter l surexploitation des ressources sylvicoles. En effet beaucoup de commerçants (en provenance des zones urbaines) cueillent le plus possible de plantes pour les revendre rapidement. Personne ne s’inquiètent véritablement du maintien de l’offre, ni même de faire repousser ce qui a été cueilli : dès lors, ces précieuses ressources, risquent de disparaitre définitivement.
Certaines espèces sont déjà menacées comme le « Moabi ».
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