Lions indomptables : les regrets d’Assou –Ekotto

Lions indomptables : les regrets d’Assou –Ekotto

Après avoir donné un "coup de boule" à Benjamin Moukandjo, lors du match Cameroun- Croatie (0-4) du 18 juin dernier, le latéral gauche de la sélection camerounaise a confié au journal L’Equipe, les motifs de ce facheux incident.


« Ce sont des choses qui arrivent dans une équipe qui ne fonctionne pas bien. » Cette affirmation de Benoît Assou-Ekotto démontre bien que le geste de ce sombre mercredi, était la manifestation d’un malaise longtemps couvert, même si le joueur des Queens parks rangers (Qpr), limite les origines de l’incident au match contre le Mexique.

En effet, pour le joueur du championnat anglais, tout débute lors du premier match des lions indomptables à ce tournoi. Lors de cette rencontre, son coéquipier Benjamin Moukandjo, aurait perdu le ballon face à deux adversaires, alors qu’il aurait pu simplement le lui passer, une situation que Benoît fera d’ailleurs remarquer Benjamin, sans aucune brouille.

Cependant au match suivant, lorsqu’ Assou Ekotto fait la même remarque à son compatriote, celui lui répond avec arrogance, ce qui met l’ex sociétaire de Tottenham hors de ses gongs. « L’histoire remonte au match contre le Mexique. Moukandjo se retrouve de mon côté. Il essaie de dribbler deux adversaires et perd le ballon. Je lui dis alors qu’il aurait dû me le donner. Il me répond : « Oui, c’est vrai, t’as raison ». On a clos le sujet à table, en rigolant un bon coup. La même situation s’est reproduite contre la Croatie. L’erreur ne me dérange pas. Ça arrive à tout le monde. Mais quand je lui fais la réflexion, sans lui parler mal, il me rétorque « Oh, lâche-moi… » Cette phrase a mis le feu aux poudres. Je n’ai pas toléré sa réaction, il y avait tellement de frustration ». Alors, l’homme à l’afro s’en est pris à son coéquipier en lui donnant un léger coup de tête.

Aujourd’hui, le joueur déclare que Benjamin et lui ont fait la paix des braves et que tout est rentré dans l’ordre. Mais quel crédit accorder à de tels propos, quand on sait qu’à la veille de ce match, Samuel Eto’o affirmait en conférence de presse que leur première victoire était d’avoir rétabli l’harmonie a sein de l’équipe : « certains dirigeants sont surpris de voir qu’après les repas, on reste pour échanger », avançait-il. Seulement 24h plus tard on a frisé le pire. Que serait-il advenu si Achille Webo n’était pas rapidement intervenu ?

L’accrochage entre Assou-Ekotto et Benjamin Moukandjo est certes un coup de folie, mais c’est surtout un signe pour dire aux Lions indomptables et à leur entourage que le mascara, n’a plus d’effet. Il est grand temps de corriger les défauts, au lieu de les maquiller continuellement. Au-delà des performances, la face hideuse de l’équipe nationale du Cameroun (longtemps cachée) pointe déjà le nez au grand jour. Apparemment même la chirurgie esthétique n’y peut plus grand-chose.