Nigeria : 180 otages libérés du joug de Boko Haram
Au cours d’une opération militaire, dans le nord du Nigeria, l’armée a annoncé avoir libéré 178 otages, dont 101 enfants, du joug du groupe terroriste nigérian Boko Haram.
Au moins 178 otages ont été libérés de Boko Haram au cours d’une opération militaire, dans le nord du Nigeria, a annoncé, ce dimanche 2 août 2015, l’armée nigériane. Parmi les otages enfin libres, 101 enfants, 67 femmes et 10 hommes. L’armée nigériane a aussi déclaré avoir mené des frappes aériennes sur le village de Bita, près de la forêt de Sambisa, où Boko Haram s’apprêtait à lancer une offensive.
D’après l’armée, de nombreux combattants de Boko Haram ont été tués, près de Maiduguri, la capitale de l’Etat de Borno, sans toutefois donner plus de détails. Dans un communiqué, l’armée nigériane précise aussi qu’un commandant des terroristes de Boko Haram a été capturé vivant. Ces derniers mois, l’armée a multiplié les opérations militaires, qui lui ont permis de libérer des centaines de femmes et d’enfants retenus prisonniers par Boko Haram, notamment dans la forêt de Sambisa.
Dans la semaine aussi, l’armée avait annoncé avoir libéré 30 otages dont 21 enfants et 7 femmes près de Dikwa, à quelque 90 km à l’est de Maiduguri, puis 59 otages, dont 29 femmes et 25 enfants au cours d’une autre opération, près de Konduga, une ville également située sur l’axe qui relie Maiduguri à Bama. Dans le même temps, le groupe armé continue de semer la terreur dans le nord du Nigeria. L’insurrection armée a tué au moins 13 personnes au cours d’une attaque dans la nuit de samedi à dimanche, dans l’Etat de Brono, à Malari, un village proche de Konduga. Les assaillants ont brûlé plusieurs habitations et boutiques de ce village.
Depuis 2009, Boko Haram a tué au moins 15 000 personnes et poussé 1,5 millions de populations à se déplacer vers les pays voisins. Plusieurs troupes africaines, dont tchadiennes, nigériennes, camerounaises, béninoises épaulent l’armée nigériane à venir à bout de l’organisation armée. Boko Haram continue à répandre le sang au Nigeria et n’hésite également pas à s’attaquer aux pays voisins comme le Tchad, la région de l’Extrême-Nord du Cameroun ou encore le Niger.
A son investiture, le 29 mai, le Président Muhammadu Buhari a promis de faire de la lutte contre Boko Haram sa priorité. Mais depuis son arrivée au pourvoir, plus de 800 personnes ont été tuées. Preuve que le groupe armé n’a pas dit son dernier mot.